Le dépouillement n’est pas la restriction, l’ascèse non-choisie, la difficulté étroite du manque.Le dépouillement est l’abandon à la nudité de l’Âme, et à l’Essentiel qu’il révèle. Le dépouillement est la dé-vêture des oripeaux ou autres habits de lumière dont l’ego s’est paré au fil du temps....qui passe, se perd, ou va trop vite !
Le dépouillement, s’il confronte à la peur du manque, qui n’est pas autre chose que celle de mourir...vient tailler à coups d’expériences aiguisées, dans le brut, au coeur duquel brille le feu non-révélé...encore. Le dépouillement vient arracher l’image, ce que l’on croit être, afin de découvrir la véritable Nature de l’Être... Selon l’image en question, donc selon chacun, le dépouillement s’intéressera de près à ce qui touche le plus...auquel on est le plus attaché...à ce qui fait le plus peur...HOU !!!
Quelle souffrance si l’on s’arc-boute.
Quelle souffrance si l’on résiste.
Quelle souffrance si l’on se bat contre le mouvement naturel de la Vie.
Mais quelle Joie de lâcher ! Mais quelle Joie d’accueillir ! Mais quelle Joie de s’abandonner !
Puis, quelle Joie de n’avoir plus rien à perdre... et de laisser venir...l’Abondance du Vivant, et d’être riche de tout...sans posséder Rien!
Les Tibétains disent : On naît pour mourir On rencontre des personnes pour les quitter On possède pour perdre...
Tout est impermanence...